Philippe OMNES, entraîneur des minimes

Aujourd’hui, place à notre entraîneur des minimes.

Philippe-OMNES

Philippe, peux-tu te présenter ?
J’ai bientôt 63 ans sur la carte d’identité, le temps passe vite… Je suis marié, trois enfants et 4 petits-enfants. Je suis à la retraite depuis trois ans. Coté boulot, j’ai d’abord été boucher pendant 10 ans et ensuite j’ai travaillé à la mairie de Brest au service des sports, dans les gymnases. Après, j’ai suivi des formations et passé des examens et concours pour être éducateur sportif. J’ai fait de l’animation sportive dans les quartiers de Brest pendant une 15e d’années. Concernant les activités sportives, j’ai commencé par le foot. A 15 ans j’ai commencé le vélo d’abord au VCB, puis à l’AC Milizac et enfin au BIC 2000 pour une dernière année de courses, j’ai pris une douzaine de licences et gagné une dizaine de courses entre la route et la piste. Au Bic 2000, ayant passé des diplômes d’entraineurs, j’ai encadré des équipes de minimes à la division nationale. Il y avait un petit jeune prometteur, François Bramoullé…. Cette année, je suis à l’ACG, un des encadrants du groupe des minimes. En dehors du vélo, j’aime bricoler et comme certains du club, je fais un peu de musique, je joue de l’accordéon diatonique dans une fanfare à Brest.
Tu as eu une belle carrière de coureur cycliste. Quelle a été la plus belle course à laquelle tu as pris part ?
Comme tu y vas Claude ! Belle carrière, je ne suis pas certain, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à courir de la catégorie minimes à la catégorie seniors A, à l’époque, c’était des lettres. Concernant la plus belle course, j’en dirais trois : le Cours d’Ajot en 1976, c’était la première course en nocturne de Bretagne. Il y avait un monde fou derrière les barrières, ensuite avec l’AC Milizac, la course par étapes, le Tour d’Emeraude sur quatre jours et enfin en 1987, une de mes dernières courses, Bordeaux-Paris, ouverte aux amateurs et pro.

Quel est ton plus beau souvenir sportif ?
En tant que coureur, c’est d’avoir terminé la course Bordeaux Paris en 1987 : 620 kms en 20 heures, je n’en serai plus capable. En tant qu’entraineur, c’est de voir des jeunes progresser et qui te tombent dans les bras après une victoire. Comme je te l’ai dit, j’ai été éducateur sportif et à ce titre quand Brest a été Ville grand départ du Tour de France en 2008, j’ai été le correspondant de la ville de Brest auprès d’ASO pendant presque un an et à la tête d’une partie de l’équipe locale d’organisation. Je garde en mémoire des réunions avec Christian Prudhomme, d’être dans les coulisses du Tour, c’était passionnant. J’ai gardé de bons contacts avec Yannick Goasduff, un Breton, responsable des villes départ pour le Tour.

Pourquoi consacres tu une grande partie de ton temps à encadrer les jeunes minimes du club ?
Quand, j’étais au BIC 200, je ne pouvais pas me rendre disponible le mercredi après-midi et je sais que les clubs sont en manque d’encadrants. Arrivé à la retraite, j’ai repris un peu plus l’entrainement, et pris contact l’an dernier avec le club au mois de janvier. Il manquait quelqu’un pour accompagner les minimes le mercredi. J’ai été très, très bien accueilli par tout le monde. Je crois que le club me convient bien, il me semble qu’on y fait les choses sérieusement mais sans se prendre au sérieux. Du coup, cette année, je m’investis un peu plus. Je pense que tant qu’on le peut physiquement, c’est important de partager nos expériences et notre passion sur le vélo avec les jeunes coureurs. On parle de la famille du cyclisme. Dès le départ, j’ai ressenti cette ambiance qui me correspond à Gouesnou. Cela s’est avéré très important lors de l’accident d’Antoine cet hiver.

Comment vois-tu le rôle de l’entraîneur ?
Pas facile, ta question Claude ! Pour moi, c’est avant tout un éducateur qui aide les jeunes pousses à s’épanouir dans un sport où chacun, bon ou moins bon, a sa place. Ensuite, c’est quelqu’un qui explique le but de chaque exercice lors des entrainements, à quoi ça sert, pourquoi on le fait, qui le conseille sur sa position, son placement en course. La finalité, c’est quand un coureur est passé dans les différentes catégories de jeunes, qu’il soit autonome pour s’entraîner. C’est aussi quelqu’un qui encourage, qui positive les performances ou les déceptions.

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