Gilles BRUNO

Gilou, peux tu te présenter ?
 Je m’appelle Gilles BRUNO, j’ai 51 ans, je suis salarié du bâtiment, je vis en couple et j’ai une fille. Je fais du vélo depuis 35 ans et je suis inscrit au club de Gouesnou depuis 1996

Gilles-BRUNO

25 ans après ton premier PBP, as tu trouvé une différence à part les tenues et les vélos ?
 J’ai pris le départ de mon 2ème Paris Brest Paris 24 ans après ma première participation en 1995. Les 2 expériences étaient totalement différentes. J’ai fait le premier en 87 heures avec deux collègues de Gouesnou (Marcel PICARD et Jacky VIGOUROUX). Nous avions une assistance (dont Jo Bodé), qui préparait le repas et le couchage pour nous, car nous avons dormi chaque nuit. A l’époque je ne roulais que le dimanche, c’était pour moi une découverte, et je me suis laissé porter par le groupe. J’ai toujours su que je le referai un jour, mais cette fois en autonomie pour vivre l’épreuve différemment. En 2019 je suis donc parti à l’aventure avec mon vélo équipé de sacoches. Je me suis arrêté aux différents pointages pour me restaurer, et j’ai roulé sans m’arrêter pour dormir.

Toi qui est passionné d’histoire et de cyclisme et qui aime bien en parler, as tu partagé avec quelqu’un pdt l’épreuve ou as tu roulé tout seul ?
Le PBP est une incroyable aventure humaine, j’ai rencontré et échangé avec beaucoup de participants, le temps passe plus vite quand on a du monde avec qui discuter. Je me souviens, entre autre d’un canadien perturbé par le décalage horaire, d’une parisienne qui luttait contre le sommeil…. Je regrette juste d’avoir roulé seul une bonne partie du retour, car j’ai croisé très peu de cyclistes. Heureusement à Fougères j’ai trouvé deux copains finistériens avec qui j’ai pu finir l’épreuve.

Tu as réalisé aussi un très beau temps sans assistance, penses tu pouvoir faire mieux ?
Je suis très content de mon temps, et j’ai eu la chance de ne pas rencontrer de problème mécanique. Les conditions météo étaient également assez bonnes. Mais on peut toujours faire mieux ! Au départ j’ai été ralenti par des douleurs abdominales, puis je me suis parfois arrêté trop longtemps aux pointages (5 heures notamment à Brest). Dans le final, on s’est trompé de route ce qui nous a fait perdre encore un peu de temps.

Qu’est ce qui te plait le plus dans ce type d’effort ?
Cette épreuve, c’est un vrai challenge pour le sportif que je suis, 1200 kms c’est une belle distance, et je suis fier d’avoir relevé le défi. Le PBP est une longue randonnée, qui m’a surtout permis de travailler l’endurance. D’habitude je fais des sorties de 100kms, et là c’est comme si j’avais fait 9 Pierre Le Bigaut de rang !

Quels sont ton pire et meilleur moment ?

 Le pire c’était vraiment la nuit ! Surtout les deux dernières, qui étaient particulièrement froides. Je n’étais pas assez couvert, car j’ai eu le malheur de laisser une grande partie de mon équipement de nuit à Brest pour alléger ma sacoche. Par contre, les meilleurs moments sont nombreux : l’adrénaline du départ, les paysages, les rencontres, mais aussi les brevets de qualification et toutes les sorties en amont, car c’est un projet qui se prépare sur deux ans !
Le PBP est une sacré aventure que je recommande à tous les cyclistes !

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